Etre de gauche en 2008.
Définir en quelques lignes ce que sont les différences entre la gauche et la droite de l’échiquier politique n’est guère aisé comme exercice. Toutefois, sans prétention aucune à l’exhaustivité, il est pertinent pour une organisation de gauche comme les JS de Schaerbeek de pouvoir se réapproprier et exprimer à sa manière les valeurs constitutives de sa réflexion et de son action.
Historiquement, la gauche a toujours incarné l’action collective, l’égalité, le progrès social. Tandis que la droite était beaucoup plus conservatrice sur le plan des valeurs morales et de l’organisation de la société.
Au delà d’une différence au niveau des valeurs, la gauche et la droite ont vocation à défendre des intérêts divergents. Ainsi, pour la droite, il est primordial de défendre l’individu et son droit à consommer et à s’enrichir. Cette manière de concevoir la société se traduit généralement par un rejet de l’intervention de l’Etat dans la société et d’une fiscalité progressive en fonction du niveau de revenus des citoyens. L’individu doit utiliser son argent à sa guise notamment pour consommer les biens privés de son choix et n’a pas à financer les biens collectifs (écoles, hôpitaux,...). Ce type de pensée vise à la défense de ceux qui ont les moyens de tout se payer et n’ont dès lors pas intérêt à défendre la viabilité des biens collectifs et des services publics. Soucieuse de corriger les inégalités entre les individus induites par la société et d’assurer un minimum de redistribution des richesses, la gauche,elle, va promouvoir la solidarité et défendre l’intérêt collectif. Cela implique donc que ceux qui en ont le plus les moyens contribuent davantage au financement de la Sécurité Sociale et des services publics. En ce sens, la gauche défend réellement les intérêts du plus grand nombre.
La droite n’a de cesse de prétendre que la gauche ne défend que les « assistés », et, par un curieux glissement sémantique, que c’est la gauche qui est conservatrice puisqu’elle s’oppose à toutes les réformes « nécessaires » visant à démanteler la Sécurité Sociale et les services publics. En fait, la gauche se bat pour préserver les conquêtes de ceux qui ont lutté pour des conditions de travail décentes, pour le droit à une pension suffisante, pour l’accès à l’instruction. Bref, pour une société plus juste où l’intérêt de quelques-uns ne primerait plus sur celui de la majorité.
Aujourd’hui plus que jamais, il convient de porter le plus haut possible les valeurs historiques de la gauche et de convaincre la population qu’un projet politique basé sur la solidarité et la défense des intérêts du plus grand nombre a encore tout son sens dans une société où l’individualisme est en train de s’ériger en valeur suprême et où l’exclusion cause de plus en plus de ravages.
Les JS de Schaerbeek.